Nous seuls est le premier roman d'Emmanuel Kattan, auteur canadien, résidant de New York, et né en 1968. Il a une formation de philosophe et a déjà publié plusieurs articles dans des revues comme Le nouvel observateur, Argument et Politique et sociétés. Il a aussi déjà publié un essai qui s'intitule Penser le devoir de mémoire en 2002. C'est le fils de Naïm Kattan, l'écrivain québécois d'origine irakienne, que moi j'ai eu comme professeur à l'UQAM pour un cours sur les figures bibliques et les mythes contemporains.
L'histoire du roman est simple : deux personnes, Judith et Antoine, se retrouvent neuf ans après leur première rupture et se remettent ensemble. Alors, oui, l'idée de base est toute simple, on peut même dire qu'on l'a déjà lu et vu maintes et maintes fois mais, attention, parce que le développement de cette relation passionnelle est plutôt original et prend un tournant des plus originaux. En fait, l'auteur analyse, examine, décortique les sentiments et les émotions vécus par les personnages avant leur rencontre, après leurs retrouvailles et jusqu'au dénouement tragique de leur histoire.
Tout cela est fait dans une ambiance noire, assez lourde et qui tient presque du suspense, mais mené d'une main de maître parce que nous, lecteurs, n'avons jamais envie de lâcher le livre, on veut continuer pour savoir ce qui se passe. C'est une atmosphère qui reste toujours très douce - et à la limite de l'envoûtant - même si, paradoxalement, on sait que c'est un climat malsain. Et la forme du roman est très ingénieuse aussi : elle aide à entretenir le doute, le suspense. En fait, le récit est morcelé : on apprend petit à petit l'histoire du couple grâce à un récit séparé en deux parties qui s'imbriquent. D'un côté, il y a une narration traditionnelle des événements et de l'autre, Judith tient un journal intime auquel le lecteur a accès et qui explique en menus détails les sentiments du personnage. Et parmi tout ça, des cadavres, annoncés par des coupures de journaux ou retrouvés par des personnages insignifiants dans le récit, sont parsemés ici et là. Alors, au début, on se demande ce que font ces corps retrouvés dans le récit, on veut des explications, mais, quand on commence à comprendre, on se dit que c'est génial et qu'on adore cette façon de faire! Malheureusement, je ne peux pas vous en dire plus, sinon, je révèle des punchs. C'est pas très sympa je sais mais, comme le dit si bien Louis-René Beaudin, l'animateur du 4 à 6 sur les ondes de CIBL, Radio Montréal : «la frustration est une bonne motivation pour inciter à la lecture!» Alors lisez ce roman. Lisez-le! Pour ceux qui aiment découvrir une nouvelle façon de raconter, ceux qui aiment être destabilisés et ceux qui aiment être envahi par l'atmosphère d'un roman!!
L'histoire du roman est simple : deux personnes, Judith et Antoine, se retrouvent neuf ans après leur première rupture et se remettent ensemble. Alors, oui, l'idée de base est toute simple, on peut même dire qu'on l'a déjà lu et vu maintes et maintes fois mais, attention, parce que le développement de cette relation passionnelle est plutôt original et prend un tournant des plus originaux. En fait, l'auteur analyse, examine, décortique les sentiments et les émotions vécus par les personnages avant leur rencontre, après leurs retrouvailles et jusqu'au dénouement tragique de leur histoire.
Tout cela est fait dans une ambiance noire, assez lourde et qui tient presque du suspense, mais mené d'une main de maître parce que nous, lecteurs, n'avons jamais envie de lâcher le livre, on veut continuer pour savoir ce qui se passe. C'est une atmosphère qui reste toujours très douce - et à la limite de l'envoûtant - même si, paradoxalement, on sait que c'est un climat malsain. Et la forme du roman est très ingénieuse aussi : elle aide à entretenir le doute, le suspense. En fait, le récit est morcelé : on apprend petit à petit l'histoire du couple grâce à un récit séparé en deux parties qui s'imbriquent. D'un côté, il y a une narration traditionnelle des événements et de l'autre, Judith tient un journal intime auquel le lecteur a accès et qui explique en menus détails les sentiments du personnage. Et parmi tout ça, des cadavres, annoncés par des coupures de journaux ou retrouvés par des personnages insignifiants dans le récit, sont parsemés ici et là. Alors, au début, on se demande ce que font ces corps retrouvés dans le récit, on veut des explications, mais, quand on commence à comprendre, on se dit que c'est génial et qu'on adore cette façon de faire! Malheureusement, je ne peux pas vous en dire plus, sinon, je révèle des punchs. C'est pas très sympa je sais mais, comme le dit si bien Louis-René Beaudin, l'animateur du 4 à 6 sur les ondes de CIBL, Radio Montréal : «la frustration est une bonne motivation pour inciter à la lecture!» Alors lisez ce roman. Lisez-le! Pour ceux qui aiment découvrir une nouvelle façon de raconter, ceux qui aiment être destabilisés et ceux qui aiment être envahi par l'atmosphère d'un roman!!
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